Nice est une ville de relieurs, bien qu’aujourd’hui seul 4 ateliers subsistent. De 1800 à nos jours, ce n’est pas moins de 200 relieurs qui ont exercé ou été formés dans la capitale azuréenne.
L’Histoire de la reliure niçoise commence avant le perfectionnements de l’imprimerie au milieu du XVème siècle. A l’époque ce sont certainement des moines spécialisés qui se chargent de relier les manuscrits réalisés dans les abbayes.
Il faut toutefois attendre l’essor du tourisme au XIXème siècle pour que de nombreux ateliers s’implantent à Nice et y relient toutes sortes d’ouvrages. De la reliure d’art au cartonnage, il y eut suffisamment d’ateliers pour satisfaire à tous les types de demandes.
Carte situant les ateliers niçois en 1914
La demande est si forte que, de 1877 à 1955, le patronage Saint-Pierre (actuelle Fondation Don Bosco) maintient une section de formation à la reliure qui pourvoie les ateliers en ouvriers relieurs.
Mais au début des années 1970, le livre connaît une crise sérieuse. Avec la variété et la quantité de livres publiés grâce aux nouveaux procédés d’imprimerie, de moins en moins de livres sont reliés. Deux grands ateliers niçois résistent malgré tout : l’atelier de l’Union Artistique et Industrielle du Sud-Est et l’atelier des éditions Pardo.
L’UAISE, née en 1906 ferme peu de temps après avoir fêté ses 100 ans vers 2006 tandis que les éditions Pardo mettent définitivement la clef sous la porte l’année suivante.
Entre 1990 et 2010 c’est 8 ateliers sur 10 qui ont fermé. Ainsi, c’est pour redynamiser ce secteur de l’art niçois que nous avons créé en 2023 la Reliure Artistique et Industrielle du Sud-Est, héritière des machines et savoir-faire de nombreux ateliers maralpins.
Si l’histoire de la reliure à Nice vous intéresse, un exemplaire du mémoire de fin d’études de Vincent Bottasso-Daideri est consultable à l’atelier RAISE. Il fera peut-être l’objet d’une publication à tirage limité dans les prochains mois.
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